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Orakle - L'Ineffable Emoi... De Ce Qui Existe lyrics



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01. Le Théâtre De La Nature - Acte I - Le Combat

O ma grande nature, comme je t'admire
L'hiver n'est pas ce qui était prévu
Le froid a disparu, dame blanche n'est pas venue
Mais comment vas-tu encore réussir à me séduire?

C'est un combat que j'observe
Du fin fond de mon antre
Seul privilégié de mon art
La droiture, la solidité des arbres
Face à l'immense force du vent...

Oh! Le sublime dévoile mes peurs
D'une vérité bafouée
La clarté d'une erreur
La Nature vient de l'avouer

Souffle, souffle!
Les coups que tu assènes
Surpasseront-ils la force des chênes?
Qui se plissent harmonieusement
Comme pour te montrer
Combien peu tu les effraies...

La pluie vint alors se mêler au désordre, roi
Voler, tourbillonner sous le souffle du norois
Tel un rival n'ayant pas encore choisi son camp
Elle s'abandonne délicatement
Aux bourrasques qui règnent
Ses goutelettes se brisèrent tendrement
Sur l'écorce du grand Chêne
Parmi cette union de sons et de visions
Mon esprit médite, regarde et écoute
Le grand Chêne souffre - face aux rafales
Le noble Vent s'essouffle - au rythme de ses attaques

02. Le Théâtre De La Nature - Acte II - Le Repos

Ma vision... désoeuvrée
Perdue au milieu des sanglots
L'enfer était cette fois bien plus haut

Quand le vent a rejoint la tombe
Et la pluie, esseulée, succombe
Je contemple les arbres, à nouveau libérés
En ce temple oubliant la furie du passé

Ruinés par une passion dévastatrice
Scène mutilée, intuition de sévices
Et les arbres pleurent leur mort si brutale
Piliers à leur tour s'inclinant devant le mal

Déchirés par les bourrasques d'antan
Ils dévoilent alors des armes
A la destinée sanguinaire
Mémoires d'un sublime et terrible
Caprice du temps...

En ces soirs d'hiver
La nuit tombe tel un voile
Le ciel redevenu clair
Laisse briller ses premières étoiles
Et inscrivant en moi
De mémorables souvenirs
Sans vainqueur derrière elle
Dame Nature se retire

La lune montante semble veiller sur la nuit
Sur la grande Nature, dans notre temple infini

03. La Beauté Déraisonnée

L'enfance, effacée...
L'adolescence, dépassée
Adulte je ne suis...
La vieillesse me fuit!

Je ne suis pas la raison...
Je suis la Déraison

Dans un jeu maléfique
Dénué de morale
Un jeu sans logique
Et pourtant vital...

Votre ascétisme forge mes vices
Vous, inquisiteurs pâles de mes nuits!

J'admire, j'implore, j'adore
Libre de tout bon sens... J'explore

Devant la jouissance de l'absence
Danse ma souffrance
Que j'assume seul
S'ouvre alors, face aux instincts
De mon propre corps
Le nihilisme de l'aurore...!
Ce gouffre franchir
Pour me reconstruire

Car je n'ai qu'un désir...
Qu'on me laisse dans mon délire
Qu'on me laisse rêver...
Etre ignoble, débile et fou

Et même si nous prenons notre folie
Pour la seule raison
De notre conscience
Et même si du haut de notre colline
Nous mélangeons pleurs
Et rires de démence

Croyez-nous...
Notre folie...
Est belle...