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ETHS - Samantha lyrics



Tracks



01. Intro

[Instrumental]

02. Samantha

Choyée !
Samantha pleure.
Choyée !
Samantha meurt.

Sonne et assomme encore Samantha.
Elle n'y croit plus.
Ecoute ton c?ur s'encrasser comme leurs machines.
Ton corps ne servira plus.

Samantha couche-toi, même s'ils sont aux pieds de ton lit, même s'ils te prennent.

Samantha pleure.

Cette douce chaleur te tient en laisse.
Par la corde saigne.
Toute petite, petite bouche aime l'ingestion : ça mousse au fond.

Ta chair est nue.
Bois, tu l'emplis.
Enfant caresse le.
Un, deux genoux rentrent dedans, le sol est mou.
Tout devient lent.

Martyr attire les mouches, suit les cris sous la terre, l'âme saoule.
Martyr attire les mouches, fuit les cris sous la terre, l'âme seule.

A nos pères qui êtes absents...
Délivrez-nous du mal...
Je vous salue Marie, pleine de grâce.
A ceux qui nous ont offensés : nous vous soumettons à la tentation.
Je vous salue Marie, pleine de grâce.
A ceux qui nous ont dévastés, dites leur la vérité : la bête et l'agneau ne font qu'un.

Craque sa tête.
Un bébé dort sous la terre, la bouche pleine.
Coule !
Sperme et poussière.
Il Crache ses plaies.
Poupée chiffon...
La nuit est sourde.
Samantha s'en va.
J'attends mon tour.
Dorment les cris.
J'ai emprunté ton corps.
Je te le rendrais,
Un peu cassé.

03. Des Cendres

Ton c?ur pend au-dessus de ma tête.
Toi l'amant, il ne reste qu'une miette de ta peau douce presque adolescente.

La mouche tournoie, elle n'est plus patiente.

Poussière chaude veut me faire tousser.
Mes mains ne cessent plus de penser.
Mes yeux ne veulent plus baver.
Juste que ce n'est pas moi qui l'ait tué.

Tête faite mal, gouffre avale, c'est un sol sale.
La sens-tu brûler ?
Corps bancal, toi qui tombes.
Te noyer gorge violée.
Essaie parle !

Poussière chaude veut me faire tousser.
Mes mains ne cessent plus de penser.
Mes yeux ne veulent plus baver.
Juste que ce n'est pas moi qui l'ait tué.

Viens te perdre dans le creux de mes reins.

J'aime ton sang sur mon corps.
Mange ton c?ur dans mes mains.

Je n'ai rien pu cacher dedans.
Je ne fais que te regarder.
De mes mains...
Te noyer !

Poussière chaude veut me faire tousser.
Mes mains ne cessent plus de penser.
Mes yeux ne veulent plus baver.
Juste que ce n'est pas moi qui l'ait tué.

Laisse-toi boire par les grands secrets des anges !
Laisse-toi croire que tu m'as rendue sale.
Laisse-moi te voir faible dans un corps qui penche.
Laisse-moi avoir le choix que tu n'aies plus jamais mal.

Laisse-moi croire que tu n'as plus mal...

Un pantin ivre, pour un maître avide.
Toujours sourire pour moins dormir.
Et te tuer juste pour rire.
Et te tuer juste pour rire.

Laisse-moi croire que tu n'as plus mal...

04. Encore

Encore, encore un autre génocide.
Encore un blackos shooté dans le bide.
Encore un mec qui n'a pas suivi le guide.
Encore et encore.

Encore, encore un autre génocide.
Encore un blackos shooté dans le bide.
Encore un mec qui n'a pas suivi le guide.
Encore et encore.

Un autre lendemain glisse vers chaque fin de soleil.
Les coeurs palissent, un oeil se plisse comme pour ne plus jamais s'ouvrir.
Soupir d'indifférence, cette fille, par chance, prend donc naissance.
A tout heure fait sa loi, l'humain se noie, se croit, encore une fois, l'être unique, langue plastique, l'immortel qui n'aura jamais plus mal au corps.

Encore un autre lendemain...

Les images frappent, claquent ma caboche.
Encore, encore un autre génocide.
Encore un blackos shooté dans le bide.
Encore un mec qui n'a pas suivi le guide.
Encore et encore.
D'une croix je coche quand je croise la mort et sa foche.
Sur la toile succombe ma planète.
Bon de jambes tombent.
Résonnent les trompettes, mort se fête.
Maisons de passes pullule, cassent des vierges prises pour des garces sans pilule.
Des races s'effacent.
Le délit de sale ganache marche encore : laisse des traces sur des gosses morts.

Encore un autre lendemain...

Un bastos dans le bide, une femme qu'on assassine, un peuple qu'on extermine, un gosse couvert d'acide.

Encore, encore un autre génocide.
Encore un blackos shooté dans le bide.
Encore un mec qui n'a pas suivi le guide.
Encore et encore.

Encore, encore, non! Encore!

05. Volée

Quelle puissance !

Corps sur moi, je m'éloigne.

Indécence !

sales ses mots m'ont déchirées ; ma langue saigne.

Quelle défense ?

J'oublie mes sens, mes conforte dans mes maux.

Et mes yeux se souviennent.
Il a ouvert les portes.
Le roi déshonore sa reine.

Les cris de nos deux corps...

Les jambes sont étendues.

Une absence...

Ma vie s'était suspendue.

Sa violence lentement m'efface, me saccage et me pose.

L'animal se déchaîne.
Mes souvenirs s'en moquent.
Je subis l'hôte et sa haine.
Les plis de nos deux corps morts.

J'essaie d'en sortir, de m'aimer, de sourire.

Et mes yeux se souviennent.

Sa joyeuse tendance acide m'offre des minutes placides.
Je me tourne une fois, deux fois : je prend le rythme qu'il m'octroie.
Il enfonce de ses mains ; il permet la chaleur à l'abîme encore abîmée.
Il invoque.
Je chuchote sa mort autant que la mienne à l'instant.

Oui...

Il me vole.
L'amant s'adonne à ses rêves et plus aucune trêve jusqu'au bonheur ultime de son odeur humide sur ma peau.
Puis l'écume de son effort est bue par ma bouche qu'il entrouvre et qu'il force. Mais l'éphémère te possède.
Tu me rends froide, neutre... morte.

06. Le Projet Humain

L'arbre s'affaisse au murmure de l'?il qui chuchote à la bouche, offense, faute, simple secret.

Ça avance comme un flot de méthane.

Empourprant ma gangrène des pieds jusqu'à la tête, je suinte, je saigne, pour vous ma race humaine qui s'est endormie au coin du monde.

Immonde est le reflet du péché trop lourd à porter, donc je le porte.

Je suis l'enfant choisi, conquit, né sur sa terre promise soumise à mon fouet qui lacère les chairs perdues s'étant détournées du droit chemin qui est le mien.

Veux-tu encore m'entendre geindre et me plaindre...
Non.

Toi, mélasse, prélasse-toi, traîne-toi encore dans l'air putréfié et chaud.

Car bientôt je viendrais vous sauver.

Ma couronne d'épines insérée dans la tête, moi, assidue, j'obéis au grand maître et je lèche à en perdre mon haleine presque morte, je suffoque, je m'étouffe en étant à sa droite, mais soit.
Je visionne comme un film chaque vie qui défile, trie et parfois imagine.

Toi, mélasse, prélasse-toi, traîne-toi encore, attend-ta mort.
Ton corps s'endort dans ma venue indolore.

Et je me saigne aux quatre veines, aux quatre sangs, pour que mon auréole devienne diadème et qu'un jour, scintillant, il devienne bien brillant.
Dormez tranquilles, impassibles, car du haut de mon trône, moi, je vous conditionne.
Moi, je vous conditionne !

Toi, mélasse, prélasse-toi, traîne-toi encore, attend ta mort, implore.

Ceux que tu adores, te tendent la main et te laisse à ton sort.
L'ironie du sort ?
Le sort !

Enfant,
Assieds-toi contre moi,
En moi.

Je suis partout,
J'ai soif.
Viens dans mon viol.

Ton âme prend feu.
Je suis celui qui pompera ta vie.

07. Animadversion

Tu aurais du ressentir en toi, Une nouvelle perception, un nouveau regard, avide de savoir, grandissant et cherchant en toi ce que jamais il ne trouvera.
Tu refusas d'y croire, retenant physiquement, ce qui n'avait pas sa place en toi, ce que tu ne voulais pas voir, qui n'aurait jamais dû être là.

Être là.

Nous ne verrons plus jamais à deux, débarrassés d'une incision à la lame.
L'extraction aura quand même lieu, des hurlements stridents emplissant ton âme, laissant tes yeux secs, pas une larme.
Lui, sorti de cet antre imprégnée d'alcool, de fumée, déjà maculé de ton sang impur, sa première sensation se pesant comme une vision, une impression, la folie derrière les murs.
Tu ne lui donneras jamais le sein, tout ce qui pouvait te raccrocher à lui n'était rien, laissant cette graine jetée à terre inconsciemment, se développer comme la gangrène ne pensant pas que par l'enfance, la vie d'un être est déterminée.

Tu devais pourtant incarner le lien viscéral entre ce ventre céleste et son contenu maudit.
Sais-tu ce que peut être une vie à subir, nourrit aux racines d'un amour létal, croire que tu vas venir ?
Cris, violence et non-respect de l'être ne peuvent amener qu'au mal de vivre, à une ranc?ur amère, toujours aussi présente.
Le pardon ne pouvant s'envisager, seule une vengeance violente, une décharge de tout ce qu'il y a de mauvais, malsain, au plus profond du subconscient, pourrait permettre de ne plus penser aux noirs souvenirs qui gangrènent ma chair me rendant chaque jours un peu plus malade.
Mes pieds s'enlisent, mon esprit les suit.

Je me perds.

Plonge tes mains dans mes larmes blanches, nage au sein d'une volute d'abominations, de laideur, de carnage.
Goûte dans ma bouche, l'arôme amer de l'ennui.
Toutes ces tortures qui hantent mes nuits.
Entends de mon ouïe, ces notes mélancoliques, mes grincements de dents, cette musique symbolique.
Regarde dans mes yeux, une vision troublée du vrai visage de l'homme angoissant, torturé, touche, de mes mains, tes joues humides.
Une douce peau parfumée qui finira putride.

Ressent ce liquide qui frappe tes tempes, rougit mes yeux, mais pourtant, alimente le c?ur du nourrisson comme celui du vieux t'épousant dans la chair, les bosses, les creux.
Tu peux le percevoir, le sentir ruisseler, ce n'est plus la peine de croire.

Non, je ne peux pas oublier !
Je ne peux pas oublier !
Non, je ne veux plus oublier !
Je ne veux plus oublier !

Un déséquilibre profond flotte en moi, écarquillé, vitreux.
Je dois être déchiré, je ne sais plus vraiment ce que je fais.
Ta gueule est tuméfiée.
Que dire, pas grand chose, tout ça devait arriver.
L'important, au fond, c'est de crever l'abcès, hurler, extérioriser, en morceaux t'enterrer.

Le sang épais et chaud galvanise mes mains.
Mon c?ur, par terre, emprunte le chemin qui mène à l'horreur d'une excitation morbide, les yeux brillants, le regard matricide.
Ce soir, tu m'as mentit encore une fois...
Tu avais dit que tu rentrerais tôt.
Mais la terre dans ta gorge me laisse croire que, maintenant, tu ne rentreras plus.
Tu ne rentreras plus !

Je construits des abysses,
C'est si beau, quand c'est au fond de la peau.
Que je l'aime ton doux regard qui plisse...
C'est si beau quand je défonce ton cerveau.