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Mirrorthrone - Carriers Of Dust lyrics



Tracks



01. A Scream To Express The Hate Of A Race

Scattering ashes and dust from its burnt hands,
The headless flock crawls, growls and moans.
For beheaded at birth and disheartened by the pathless infinities of stars,
The weak in spirit collapsed at the death of their god.
A scream to express the hate of a race...
Purify the children and kill the usurped genitors
Occulted from the transcendental state.
Praise the incestuous habits of the pure bloods of power
Gathering the whitest Egos of this world.
A scream to express the hate of a race...

The dead eyes and the vultures gather around the rotting sepulchre of the past
Overflowing with the corpses of moral, social, religious and scientific creations.
But as long as these remains will not be fully consumed, the air will not be pure
And the deep Egos will suffocate.

Behold the inferior blood flow.
Feel the inner hatred grow.
Oh, such private feelings
Cherished within the heart of my disgusted being.

"Genocide! Hear my call for genocide!"

Read the fury written within the blood red trails
Rolling on my cheeks
And behold the rage carved on my sins,
Cursing the living.
Desecrate the dead inheritance,
Blindfold acceptance.
Tear your eyelids and see the sun,
The light of the damned.

A scream to express the hate of a race...

A will strong as iron and waves of blood
Will now be needed
To bring back some solace onto our ground
Among the dying.
A new earth has to be found
In order to re-
Create a powerful humanity
Able to breathe and see.

A scream to express the hate of a race...

A scream to express the hate of a race that lost itself
Within the entrails of the sound of its echoing steps.
Going to nowhere, from nowhere, till nowhere,
The vultures gather; their feathers are the fathers of...

A plague that the carriers of dust invoked
Has been unleashed on the serene civilization.
It is now time for the pure to awake and act
For the sands are spreading.

A scream to express the hate of a race that lost itself
Within the entrails of the sound of its echoing steps.
Going to nowhere, from nowhere, till nowhere,
The vultures gather; their feathers are the fathers of...

...Nihilism

02. Mortphose

Depuis toujours, ils ne cessent de geindre,
Échoués dans leurs larmes, sous un ciel qu'ils ne pouvaient atteindre.

Assez de toutes ces médiocres considérations sur l'au-delà,
De ces vains gémissements nourris d'horreur et de relents de trépas.
Car de trépas à proprement parler, il n'y en a pas,
Mais juste l'absurde raison d'une nation de fous restés pantois.

La mort, comme la satisfaction, ni n'est, ni ne sera.
Cette notion, projetée abusivement sur l'apparence dans sa dualité avec le vivant,
N'est qu'interprétassions partiellement libre sur fond de matière, de vide et de leur agglomérat
N'inscrivant son tracé que dans le temps où ce dernier aura vite fait de l'effacer.

Oh, combien ignorants
Et happés par le temps
Sont les millénaires abusés,
Tous grotesquement égarés
Parmi les rideaux de larmes
Qu'ils ont de partout étendu en un cri d'alarme.

Il n'y a pas de vie mais qu'un vrombissement incessant,
Une agitation se dissipant aux alentours d'un épicentre vulgaire,
Une explosion de matière encerclée de ses échos résonnants,
Transférant vibrations inutiles et autres mouvements stellaires
Sur lesquelles l'homme est venu se greffer et se constituer
En s'abreuvant du même mouvement originel.
Pas d'existence particulière pour cet être si vulgairement composé,
Juste empoisonné par ses donations de sens morales sempiternelles.

Il ne peut rien être d'autre que cette totalité.
Pas de place ici ou ailleurs pour une quelconque divinité
Ou même une vie telle que celle que nous nous sommes arrogés.
Nous ne sommes ici que pour encore et encore perpétrer
Ce sinistre mouvement qui toujours agite
Nos petites présences qu'il annule ou régurgite.

03. De l'Échec Et De Son Essentialité

Me battant à mains nues contre la nature même du temps
En remontant tant bien que mal son héraclitéen courant,
Il m'arrive parfois de voir ressurgir ou renaître du néant
De vieux souvenirs de ce que je pus observer du projet d'antan.
Ma mémoire d'habitude traîtresse et oublieuse
N'a pourtant rien perdu de cette cérémonie fabuleuse
Destinée à tracer une voie d'or un nouveau destin
Pour toute une nouvelle dynastie et ses phantasmes sibyllins.

Point encore sous la forme d'une horde
Mais sous celle d'une vulgaire masse, fuyant la discorde
Qui faisait alors rage, et qui encore et toujours
Retentit inlassablement en ce monde et en ses alentours.
Le regard vague, pendant, perdu dans le vide,
Ces êtres, réunis par le hasard de leur errance,
Jurèrent d'une voix unique portée par leur transe
D'exister ensemble, enfin sereins et impavides.

C'était là le cri d'une excroissance tyrannisée,
Bien décidée à en finir avec toute forme d'impureté.
Dès lors, celle-ci se revendiqua de la descendance directe
De la divinité dans sa déclinaison la plus infecte.

Ainsi était né le microcosme du mal et de la vanité;
désemparé par la présence du vide,
il avait juré allégeance au mystique afin de se redonner artificiellement la contenance que son précédent écroulement lui avait ôté.

Mais comment peut-on prétendre à la toujours étantité
Lorsque l'on répète aveuglément les erreurs du passé,
Qui précisément s'étaient avérées être les zones d'ombres
Ayant projeté le précédent édifice dans le destin le plus sombre?

Pauvres vermisseaux incapables de déjouer
Le nihilisme lattant s'injectant sous le poids du passé!
Les écorces de promesses vides seront bientôt balayées
Par le vent naissant annonçant l'aube démystifiée!

Léchant frénétiquement le sable du désert pour tenter de s'abreuver,
Le lion blatérant cherche à déjouer les secrets du sol par sa stupidité.

Et voilà cette masse traversée par les mêmes tensions
Qui de l'ancien système avaient déjà eu raison.
Gonflés par le désespoir et une prétention nombriliste,
Les pseudo guerriers avaient répété les erreurs nihilistes.

Qui n'a pas d'ailes ne peut pas prendre son envol
Et contempler les routes tracées au sol,
S'émanciper et porter sur son corps ensanglanté
Les traces de la révolte athée.

Ainsi la pseudo élite s'embourba
Dans sa mystique dénuée d'aura,
N'ayant plus rien d'autre à contempler
Que la répétition de l'erreur passivement ingérée.
Dès lors étouffée par sa prétention,
Elle nia l'échec et la déréliction
Pour mieux se flatter dans le flétrissement
Et l'ignorance qu'elle fustigeait jadis si résolument.

Plus que l'attitude d'une tribu: celle d'un monde, d'une espèce...
Réordonnant le monde à l'envers, si absurde, si lointain... si malsain...

Je me coucherai malheureux de soir
Et me réveillerai demain, aussi affaibli qu'un vieillard,
Alors hanté par une intuition soudainement intrinsèque:
Celle de l'universalité et de la nécessité de l'échec.

04. Ils Brandiront Leurs Idoles

Le lourd fracas du rien contre le rien
Ne provoque aucun son, aucune vibration,
Pas le moindre écho qui résonnerait au loin,
Mais qu'une pure indétermination.
Ce rien n'engendrerait ni mal, ni bien,
Ne posséderait aucune volonté d'orienter le destin.
Comment expliquer dès lors cette lassitude humaine extrême,
Cette capitulation devant quelque chose qui ne saurait être d'elle-même?

Le silence des hommes peut en masquer un autre,
Plus terrible encore: celui des apôtres
Constatant impuissamment malgré leur transe
Que leur source unique s'est tarie, mais pas leur démence.
Qu'à cela ne tienne, ils brandiront leurs idoles
Par-dessus le néant que nul n'affectionne.
Ils prétendront alors que le vide est la vie
Et qu'elle rayonne jusqu'ici...

... Qu'elle sème partout sens et présence
De même que préceptes, lois et obligations de repentance.
Il s'imposera alors dans notre temps,
À travers mille prétextes lancinants.

Ainsi retentira à nouveau
Le même et sinistre écho;
Le glas d'une génération
Enlisée dans sa traître satisfaction,
Préférant à la vie, la mort
Et y précipitant tout son sort,
Rejetant au loin tout ce qui pourrait être
Impulsion de raison, de révolte contre ces prêtres.

Mais non, car aussi vrai que le temps s'écoule
Le vide avale tout ce que vers lui on refoule,
L'erreur se substitue à la vérité
Et à la peur, la piété.
La satisfaction naît du mensonge,
Rejetant le vivant dans un songe,
Le rien dans le vivant
Et la vie dans le néant.

Gare à celui qui s'insurgera contre la tautologie.
Il devra alors affronter la presque toute-puissante folie
Qui, substituée à chaque être, agit
À travers une unique sentence que chaque bouche rugit:
"Monstre, tu n'es pas de ce monde!
Fuis loin de nous, toi et ton aura nauséabonde
Ou nous mettrons en acte notre héritage légal
Et crèverons ta putride peau de chacal."

"Toi qui a osé défier notre normalité:
Nos sens, notre esprit, et notre divinité;
Notre arrière-monde et notre infinité;
Nos dogmes nous ordonnent de t'exécuter.
Nos oreilles ne sont destinées qu'à entendre
Les murmures que nous fantasmons dans le silence et ses méandres
Mais en tout cas pas ta trop concrète voix
Et les frissons qu'elle engendre, ce terrible effroi."

Voilà ainsi celui qui se rebelle contre l'éternel retour du vide,
Ce gouffre abyssal qui rend l'idée même de vie insipide,
Calomnié, diffamé, puis finalement condamné
Au sinistre et illégitime exil des damnés.
Contre ledit impie, à leur tour, ils brandiront leurs idoles,
Pâles reflets d'un au-delà frivole,
Le condamnant à l'errance dans leur froide nécropole,
Et enchaînant l'exclu sous sa noire coupole.

Inhumain, immonde, amoral, anormal,
Tatoué sur sa chair par une encre de matière fécale,
Réduit par essence au silence
Et par folie à la violence.