Stille Volk - Nueit De Sabbat lyrics
Tracks 01. La Danse De La Corne
02. Joglar 03. Banquet 04. In Taberna 05. Forêt d'Outre Tombe 06. Egérie Nocturne 08. Ivresse Des Dieux 09. Bestiari 10. Gaste Flamme 11. Nueit De Sabbat 01. La Danse De La Corne
Terre des aurores et fête du feu
Le bouffon maudit annonce le jeu Mascarade et danse lubrique Le " piétineur " déclenche la musique. Les porteurs de masques lancent le bal Destriers et cerfs dans le cérémonial Silènes ivres et ménades lubriques Dans le charivari sabbatique. Les donneurs de joie s'enflamment, rictus Dans la sarabande à l'odeur d'humus Le banquet s'époumone, les plats dansent Parmi la geste délurée, en transes. Torne et torne Danse de la corne Torne et torne Danse et festonne Torches et lanternes, porteuses d'ombres La flamme brûle dans l'aire de pénombre Bransles et danses dans l'orgie finale Rituel sacré, agapes virginales. Le vin déroule son tapis d'effluves Cornes et cornes s'entremêlent dans l'étuve Les ménestrels cornus entonnent le cri Dans une extase de fièvre tellurique Torne et torne Danse de la corne Torne et torne Danse et festonne 02. Joglar
Ni canso ni descort ni lais
Al plus que poc avan si trais L'uns viola i lais del cabrefolh E l'autre cel de tintagolh L'us cantet cel dels fins amans E l'autre cel que fes Ivans L'us menet arpa l'autre viola L'us flautelha l'autre sibla L'us mena giga l'autre rota L'us ditz los motz et l'autre las nota L'us estiva l'autre flestela L'us muza l'autre caramela Apres si levon li joglar Cascus se vole faire auzir Adonc auziras retentir Cordas de manhta tempradura Qui saup novela violadura L'us mandura et l'autre acorda Lo sauteri ab manicorda L'us fai lo joc dels bavastels L'autre jugava de coutels L'us vai per sol et l'autre tomba L'autre balet ab sa retomba L'us passet cercle l'autre salh Neguns a son mestier non falh Al plus que poc avans si trais L'uns viola i lais del cabrefolh E l'autre cel de tintagolh L'us cantet cel dels fins amans Apres si levon li joglar Cascus se vole faire auzir Adonc auziras retentir Cordas de manhta tempradura Qui saup novela violadura 03. Banquet
Et tous les bons faire les feux de joie
Et tous partout crier mont joie ! Et dresser tables parmi carrefours Apporter vins, rôtis, pâtés de fours Accolant l'un l'autre par bonne amour Chanter, danser, criant jusqu'au jour Buvons ! Mets et fumets embaument le repas Nous dansons, festoyons jusqu'au trépas L'hydromel sacré guidant nos pas Sur les tables accueillant nos bras. De ce jus divin remplissons nos tasses Et dans ce festin buvons avec grâce Buvons ! De ces breuvages vantons l'excellence Faisons tous honneur à sa bienfaisance ! Buvons ensemble et faisons chorus Célébrons l'aimable jus Si bon vous semble, du bon dieu Bacchus ! Buvons ! De l'ivresse, paresse de nos sens Accueillons les bons génies trépidants Buvons jusqu'à la lie ! 04. In Taberna
In taberna quando sumus
Non curamus, quit sit humus, Sed ad ludum prosperamus, Cui semper insudanus, Quid agatur in taberna, Ubi nummus est pincerna, Hoc est opus, ut queratur, Sed quid loquar, audiatur Bibit hera, bibit herus, Bibit miles, bibit clerus, Bibit ille, bibit illa, Bibit servus cum ancilla. Quidam ludunt, quidam bibunt Quidam indiscrete vivunt. Sed in ludo qui morantur, Ex his quidam denudantur, Quidam ibi vestiuntur, Quidam sccis induuntur. Ibi nullus timet mortem, Sed pro Baccho mittunt sortem. Bibit hera, bibit herus, Bibit miles, bibit clerus, Bibit ille, bibit illa, Bibit servus cum ancilla. 05. Forêt d'Outre Tombe
Palais de bois et cercueils vivants
Ils m'attirent de leurs yeux déments Un lent vertige s'empare de moi, A la pensée de ces anciens rois. Les prophètes de Flore déclament Dans l'infamie du culte orgiaque. L'oracle sacré d'étranges âmes S'achève, mélopée élégiaque. Paroles licencieuses vénérées S'écrivant dans la sève infectée. Refrains gomorrhéens, il de serpent L'arche morte s'élève en rampant L'enclume brisée, tout se prosterne, Je suis ton Damoclès, ancêtre supplicié. Je hurle l'ancien hymne, à toi Herne, Songe d'enfer, géhenne de fourrés. Fortuna, tu es morte en souffrant Noyée dans la corne d'abondance. Je suis ton disciple malséant Assis dans la caverne en transe. Cavaliers des saisons antiques Chasseurs géants, armes mythiques Me coiffent de leurs rituels magiques Entonnant la victoire tellurique. L'enclume brisée, tout se prosterne, Je suis ton Damoclès, ancêtre supplicié. Je hurle l'ancien hymne, à toi Herne, Songe d'enfer, géhenne de fourrés. 06. Egérie Nocturne
La mort s'embrume, victoire de la Lune
Etre vivant et vision nocturne Elle m'attire dans le tragique Démence onirique. Le maléfice me tient sous sa volonté Etend son emprise dans mes pleurs esseulés L'égérie nocturne tend sa main diaphane Vers le chemin des âmes. Tous ces enchantements, je transcende Mon être, en son sein, empli de cendres Qui brûlent l'âme de mon âme démente Nature mal aimante La lueur des rêves enfouis brise l'écorce Et mes racines désertées de force. Les branches se figent dans le froid De l'étreinte glacée de ses doigts... 08. Ivresse Des Dieux
Ivresse des dieux
Altesse des cieux Grand'messe des aïeux Caresse mes yeux Les faunes débridés participent à l'orgie Le masque de la nuit luit sous les bougies Effluve mystique, ivresse de la théurgie Dionysos suprême, encense la magie. Débauche des sens et de la sombre énergie Les masques jaunis tombent de leurs vigies L'hydromel sacré, refuge et liturgie Je m'enlace à la sombre effigie. Ivresse des dieux Altesse des cieux Grand'messe des aïeux Caresse mes yeux 09. Bestiari
De la salamandra :
Salamandra viu de pur foc E de son pel fa om un drap Que foc no-l pot cremar De la vibra : La vibra quan ve ome nut ela non L'auza regardar ; E quan lo ve vestit Sauta li dessus Del Argus : Argus es oms que a cen olhs, E dorm dos en dos olhs Et enaissi velha tostemps Del unicorn : Unicorn es la plus salvatia bestia qui sia, Que non es res que l'auzes esperar, Ab un corn que a sul cap ; Et a tan gran plazer de flairor de piuzlelat Et de verginitat, que, quan los cassadors Lo volon penre, els li meton el pas una piuzela ; E quan la ve, el s'adorm e sa fauda Et adoncs es pres. De la serena : La serena canta doussamen Que tot om que l'auja ven vas lui, E non pot estar que no s'adorma Et quant es endormit ela-l met mort. 10. Gaste Flamme
Le trône de gloire immortalisé
Dans la forêt du songe Clairière sans pitié Nef plantureuse d'arbres d'Hécate Baigne le vin divin Ivre du beau rôdeur Gente dame pâme nos coeurs Gaste flamme damne nos corps. Teintée de sang de la vigne écarlate Dans l'ensommeillement De la lune brisée Tambours et cistres déclament à l'infini Sur l'herbe arrosée Dans l'écume du vin Gente dame pâme nos coeurs Gaste flamme damne nos corps. L'aconit mûrit et la vigne s'envive L'humanité féconde Le rythme est dans le monde La danse ondule sur les nappes rougies La nuit est massacrée La mort est violentée Gente dame pâme nos coeurs Gaste flamme damne nos corps. Rites sacrés, visages fortunés Volupté dionysiaque Déesse du plaisir Gente dame pâme nos coeurs Gaste flamme damne nos corps. Le vin abonde et la sève déborde Les corps se magnifient L'écorce rejaillit. 11. Nueit De Sabbat
Tres bigos suu tucon, que pujan dret tau cèu :
Aus lors pès cluca l'uelh la tèrra adromilhosa ; L'aura, entà la jumpar, ditz sa canta amistosa : La lua amanta tot d'ua blancor de nèu. A la frescor deu ser, los harris solament E peus cassos brostuts, un gahùs, per moment, Aus fideùs de Cohet que balhan serenadas. Per'mor qu'ei lo sabbat, per los camins crotzats. Bathleu qu'arribaràn d'arron los envitats, A la coda-li-sega, e lhèu quauqu'uns per banda. Viéner audir lo predic, en tornejan lo hus, Léger au libe encantat, virat de cuu en sus, E sus l'arrai de huèc dançar la sarabanda. Bathleu qu'arribaràn d'arron los envitats, A la coda-li-sega, e lhèu quauqu'uns per banda. Viéner audir lo predic, en tornejan lo hus, E sus l'arrai de huèc dançar la sarabanda. |