Unholy Matrimony - Misologie lyrics
Tracks 01. Fragment Premier
02. Fragment Second 03. Fragment Troisième 04. Fragment Quatrième 05. Fragment Cinquième 06. Fragment Sixième 07. Fragment Septième 08. Fragment Huitième 01. Fragment Premier
Deux yeux figés par l'effroi fixent
Au fond d'une profonde gorge exécrable La noirceur des eaux du Styx Et leurs lents mouvements insaisissables Ces yeux oubliés n'ont jamais cligné Mais par leur tout-puissant créateur sont voués Devant les flammes de l'éternité A voir les sombres eaux couler Dans un monde où rien n'existe A l'exception d'une attente insurmontable La douleur de l'espoir persiste Agonisant sur le sable Un sable imbibé de ce sang Que l'on retrouve constamment Sur tous les lieux que j'ai visités Immortalisant ainsi mon passé Immortel dans la mort Elle qui se penche sur le sort Du triste sbire déchiré Entre la démence et la lucidité Car ces yeux n'avaient pas de paupières Rendus impuissants à fuir du regard la misère Ainsi leur sort en avait été décidé Par une forme quelconque de hasard possédé Car ces yeux n'avaient pas de paupières Rendus impuissants à fuir du regard la misère Puisque telle était leur destinée ils virent Que les anciens ne sont pas sur la voie du sage agir Comme l'espoir enfantin le voudrait laisser désirer Mais plutôt dans l'au-delà, seuil du souffle dernier Deux yeux figés par l'effroi fixent Au fond d'une profonde gorge exécrable La noirceur des eaux du Styx Et leurs lents mouvements insaisissables Ces yeux oubliés n'ont jamais cligné Mais par leur tout-puissant créateur sont voués Devant les flammes de l'éternité A voir les sombres eaux couler 02. Fragment Second
L'académie de la mort en pleine action
Sème sous ses pas abandon et confusion Car il n'y a point d'idéal pour un monde de chair S'enlisant dans l'immondice de ses fantasmes pervers L'enseignement d'un triste sort... La mémoire passive contemple et oublie Ce qui devant l'illusion de l'illimité la lie A cette porte qui en fracas constamment se referme Emprisonnant derrière elle les âmes arrivées à terme L'enseignement d'un triste sort Sur une race de porcs D'un monde qui n'aura bientôt plus qu'à nier Ses erreurs passées pour les justifier Car puisque, nous le savons à présent, rien n'existe Les fleurs sont lancées aux pessimistes Qui sans scrupules les mâcheront Et les digèreront Aucun échange ne doit passer Enter les cadets et les aînés Non ! " Puisque notre but n'est point l'amont mais l'aval Régressons jusque dans notre coït anal Ou gaiement nous trouverons refuge Et la douce mort par le même subterfuge Etouffant sous nos heureuses déjections De ce festin dont nous nous régalerons Incarnant à ce moment à merveille L'auto-suffisance et l'absence d'éveil " L'erreur est humaine Mais l'humain n'est-il pas l'erreur De son dieu créateur ? Ainsi débute le cycle de haine Le faible serait donc exempt de responsabilité Ou ne serait-il que l'aberration D'une linguistique aliénante par sa déraison Elle-même agonisant sous l'absence de preuve de sa fiabilité Mais le dieu créateur peut-il être Si nous savons qu'un enfant pourrait naître Si un père lui-même créateur Engendre sa propre descendance mineure ? Faisant face à l'hérésie Non pas dans la signification biblique de la fantaisie Mais dans son sens le plus humain Celui qui dit que la chute n'est pour demain Mais pour hier et que depuis des siècles déjà Le demain était le hier sans vice-versa Et que ce vice justement Depuis toujours les engendre honteusement Tuez-les tous en commençant par vous-même... 03. Fragment Troisième
La mort s'estompe-t-elle ?
Tout a une fin m'a-t-on dit Mais qu'en est-il de l'ombre qui sévit Telle une étreinte irréelle Peut-on comparer le décès d'un être A la chute des empires de nos ancêtres Ou à la déstructuration de la matière Et l'envol des dernières prières S'il n'y a d'autres choses que celles que l'on nomme La mort ne serait donc pas sans l'interprétation de l'homme N'est-il ainsi pas hasardeux de croire En une abstraction engendrée par notre bon vouloir Il se trouve que notre santé mentale exige Que notre imagination se fige Et se plie aux dogmes de nos précepteurs Nous déresponsabilisant ainsi envers la peur Qui de son souffle glacial nous menace Et qui jamais ne se lasse De nous rappeler sa traître présence Défiant notre vaine impertinence L'angoisse peut à présent naître Car indirectement nous avons décidé de la faire apparaître Rien n'existe, sauf les projections de notre esprit Cet animisme inconscient qui donne un sens à une vie Qui n'en a point Une existence futile qui n'a rien D'autre que ses propres constructions Et les articulations de sa dite raison Elle-même animant les signes actuellement hurlés Par celui qui avait décidé de ne pas geler La mort nous disions donc Serait en mesure d'effrayer quiconque Bois avidement l'enseignement aviné Des représentants du passé Eux-mêmes victimes de la triste crédulité Dont tant se voient animés Comptant nombre représentants de l'auto-proclamée élite En réalité surestimée classe parasite S'il n'y a d'autres choses que celles que l'on nomme La mort ne serait donc pas sans l'interprétation de l'homme N'est-il ainsi pas hasardeux de croire En une abstraction engendrée par notre bon vouloir L'homme a donc peur de lui-même Et des fruits de son imagination Nous devons, je le pense, tendre vers une simplification De notre raisonnement à l'extrême 04. Fragment Quatrième
Simplifier, déconstruire
Rejeter, assainir Douter... Quand mon ombre pourrait être celle d'un autre Et s'élever vers les cieux Se désintégrant sous les milliers d'yeux S'émancipant de leurs propres maîtres Si le monde était réduit à néant de même que ses souillures Ce chaos serait-il une jouissance pure ? Lorsque je doute de ce que m'offre mon regard La folie sensuellement enfonce son dard Empoisonné dans ma monstrueuse chair Tuant de la sorte sous mes yeux mon propre père La seule issue est cette destruction Qui enfantera en temps voulu d'une reconstruction Bâtie cette fois-ci sur un sol meuble Et une terre arable Déconstruire... 05. Fragment Cinquième
Jeté dans ce rien qui constitue le tout
Cet homme qui se croyait si sain Réalise tout à coup Qu'il ne peut plus voir ses mains Mais quelles mains N'en a-t-il jamais eues Peut-être n'a-t-il en fait jamais vécu Et que tout ceci n'est point Ses mains ont pourtant bel et bien disparu Reparaîtront-elles demain Ou le temps lui-même n'est plus une certitude Plongeant cet être dans la plus folle inquiétude Ce vivant, point de moi mais un il Car même le je ne peut pas être Trop abstrait, qui ne peut connaître Dans cette absence de monde qu'est l'exil Mais l'angoisse de ces mains perdues ressurgit A l'instant même ou la conscience rugit Et dévoile que les bras à leur tour Se sont résorbés sans possibilité de retour La mutilation d'un corps En parallèle avec celle d'un usage Déchaîne le sort Contre le sage Sensuellement le liseron de l'oubli l'enlise Et de ses paroles luxurieuses le grise L'étreinte amoureuse de l'hystérie sur l'homme castré Promet de toujours le cajoler Lui, ce mâle qui a perdu ses atouts les plus virils Annihilant ses aspirations les plus viles Mais où sont donc passées ces mains 06. Fragment Sixième
Lorsque sous ce tumulte silencieux
Tombent les milles aveux Et se déchaînent lentement les souvenirs amers Derniers vestiges des illusions premières La prise de conscience du Néant L'extinction des faux-semblants... Plus rien n'existe Mais les questions, elles, persistent Qu'en est-il des entêtants remous Du Styx et de ses affluents tabous Il est une eau qui jamais ne s'évapore Impure et nauséabonde, souillant le sort Et tout en transcendant la transcendance Engendre le tremblement La violente influence du rien Frappe l'âme Victime de l'affirmation du Bien Pareil à un blâme La prise de conscience du Néant L'extinction des faux semblants... Un horizon infini de cendres Traversé par les noirs méandres Veinant de leurs tracés irréguliers Les ruines des Romes passées Mettant à nu les malades irrigations D'une toxique raison Ebranlant une fois encore L'instable base d'un univers mort Bâti dans l'inconscience De l'immuable perception par nos sens Puissent les vents éparpiller ces restes calcinés Dégageant ainsi l'espace nécessaire A la réorganisation d'une Terre Orientée vers le point cardinal de la vérité 07. Fragment Septième
Les déchus s'en retournèrent
Vers les désertes clairières Dès lors que furent soufflées Les dernières cendres des cadavres calcinés De leur regard embrasé ils défiaient Les amoncellements orageux qui déjà les menaçaient Car le premier pas franchi est celui qui décide De la résurrection future ou de l'impromptu suicide Alors que paresseusement attelés à la distraite reconstruction Certains d'entre eux redécouvrirent leur verge ou leur con Et les lascifs plaisirs des attouchements solitaires Qu'ils se mirent à pratiquer, rampant parmi les vers Et tous leurs petits compatriotes émerveillés Décidèrent de les imiter et d'également se tripoter Atteignant ainsi le plaisir égoïste et immédiat Réduisant à néant une fois encore leurs nouveaux principes de foi Délicieusement baignés dans leur propre sperme Et transportés par l'ivresse des alléchantes sécrétions vaginales Ils oublièrent tous leurs désirs de terre ferme Destinée à supporter les fondations de leur nouvelle raison Ne reposant cette fois-ci sur une mer souterraine et sale Mais affectés par la décadence pour seule passion La masse esclave déchaîna le courroux des éléments Qui dès lors commencèrent à hurler impitoyablement Mais les sourds ne sont pas en mesure d'entendre Les avertissements qui leur conseilleraient de reprendre La tâche jadis esquissée puis abandonnée Au profit d'une auto-satisfaction endiablée Ainsi les rares voyageurs ayant survécu de l'effroi du néant S'alignèrent tous sur un rang Et dans la décadence de l'ignorance attendirent Que le temps veuille bien à nouveau les faire mourir 08. Fragment Huitième
Se pourrait-il que la remise en question du temps
Rencontrée dans les fragments précédents Agisse encore sur le moment présent Et rende aberrante l'attente du sang La puissance des armes d'autrefois s'estompe Et par leurs apparences d'efficacité nous trompent Si l'attente devient fondamentalement vaine Quel moyen persiste pour retrouver à nouveau une humanité saine L'envol... Pareil à une pierre plongée dans le feu Se consumant interminablement sous les cieux Différente dans le paraître Et dans l'être Mu à présent par un désir de mouvement Conférant ainsi le nécessaire élan L'étant solitaire scrute la voûte céleste En quête d'une nature épargnée par la peste La puissance des armes d'autrefois s'estompe Et par leurs apparences d'efficacité nous trompent Si l'attente devient fondamentalement vaine Quel moyen persiste pour retrouver à nouveau une humanité saine L'envol... A nouveau frappé par la désillusion Les yeux dénués de paupières Maudissent l'espoir porteur de lamentations Et se tournent vers une lumière Subitement apparue dans l'horizon lointain Sous les hurlements du destin Le phénix déploie ses ailes Et s'envole vers l'âme nouvelle L'oiseau mythique s'émancipe ainsi en partie du cycle misérable En fuyant vers un élément plus semblable Il ne peut s'en échapper qu'en partie puisque l'indissociabilité Dicte certains principes mères, fondements de l'unique vérité Tels que dans notre cas l'éternel recommencement Et l'inévitable sameness des différents élans Exigeant au moins un dénominateur commun Regroupant toute une race et ses biens Mais le phénix a déjà pris son envol Epris pour cette lumière au loin d'une passion folle Serrant contre son coeur pour remède contre l'iniquité du sort Une clef en or Alors qu'à quelque part... Deux yeux figés par l'effroi fixent Au fond d'une profonde gorge exécrable La noirceur des eaux du Styx Et leurs lents mouvements insaisissables Ces yeux oubliés n'ont jamais cligné Mais par leur tout-puissant créateur sont voués Devant les flammes de l'éternité A voir les sombres eaux couler |