Orakle - Uni Aux Cimes lyrics
Tracks 01. Emergence
02. L'Instant Du Dessus 03. Le Distant 04. Gnose 05. Uni Aux Cimes 06. Instables 07. Le Seuil Ardent 08. Abyssale 09. Oui 01. Emergence
[Instrumental]
02. L'Instant Du Dessus
L'instant du dessus - le "puissif"
C'est un corps qui a vaincu Que l'aube encense et perpétue Une puissance qui s'est battue Offrant aux sens ce qui est du En cette aisance, cette tenue Oeuvre une danse qui s'est accrue Car du jouir, du rire parvenu Naît à présent l'instant du dessus Aux antipodes de tout épuisement - se joue ma rétention Règne vital du délassement - prémices d'une création Une montagne dont les tréfonds suspendent toute réaction Je suis un arbre, lent et fécond, qui se rit des agressions C'est d'un air vif et explosif Dont se nourrit ma belle humeur créatrice Un vent "puissif" et incisif Dont l'action sur les petits est destructrice Car ma gaieté effraie et fait frémir Elle regorge d'une puissance que l'on ne peut contenir C'est de l'humeur d'un fou que les pauvres jugent C'est de la force d'un homme dont la réalité fait part Submerger, engloutir et surpasser La douceur de ce qui est violent, cru et vivant Ne se dévoile qu'au terme d'un dépassement Car c'est à nous que revient le droit de la maîtrise Pour que le soleil inonde et la vue jamais ne se brise Mais je ne suis pas à l'abri D'être à mon tour, moi-même démuni L'instable, à tout instant, me guette M'imposant de nouveau l'éternelle conquête 03. Le Distant
A moi le silence aux mille yeux
Au nom d'un solipsisme de surface Lorsque l'homme voile ce qui se passe Je m'écarte et n'en vois que mieux Un vide apparent s'ouvre enfin, sans réticence Au torrent où s'abreuvent mes absences Une ombre lointaine, ma discordance Dissimulant ma libre errance... A moi la distance hurlante, la profusion Loin des multitudes appauvries Une perpétuelle résurrection Là où je n'ai plus à craindre mes nausées Je me déverse et rend en toute tranquilité Sans désabuser mon autre, non-éclaboussé Je souffre mais m'allège de ce qu'il n'y a plus à juger Je déclare ma profonde altérité A l'ombre souriante des sanctuaires du soir Je découvre le sens étouffé par d'autres voix Mais qu'enfin je peux entrevoir... Et honte à ceux qui calomnient la vie Vous qui si souvent glorifiez l'ennui Que l'indépendance, solution d'une utile sélection Vous épuise sous le poids nocif de votre adoration N'y a-t-il point d'ouïes pour ce vacarme qui isole? Le narcotique devient la vie, oublie toute compagnie Et halte! halte! Halte à toutes nos phobies L'habit du silence luit pour les sens qui désolent 04. Gnose
Ici raccourcissent mes jours
Accablés d'un fardeau plus lourd La tension et la soif, incessantes Les yeux fixés sur les étoiles ardentes (... Même mortes...) Maintenir cette terrible hauteur Que seule la folie surplombe Aller à l'omnisciente splendeur Ou aux périls de la Tombe 05. Uni Aux Cimes
Domaines sacrés, imprégnez chaque pensée
Car je me dresse sur les vieilles cimes inviolées J'ai gravi les sentiers de l'âme, la rare limpidité qui subsiste Une ultime nature au crépuscule de l'inaltéré... Je vous acclame! ô monuments d'une grâce indomptée Emblèmes de l'essence Insaisissables trésors pour les mains des traîres Où siège la grotesque impuissance De l'esclave enviant le maître Derniers résistants exempts de chaînes Puis j'ai parcouru l'horizon, où l'on dompte, où l'on s'oublie Quand le sauvage n'enseigne plus la grande harmonie Et quand dans leur propre négation Tant d'aveugles se joignent au crime contre la source Nature! mon unité... Qu'attend ce qui gronde pour se libérer Et détruire ce poison en notre survie injecté? Un orage de passion, convié sur les faces craintives Laissant à l'abri les reflets de ce qui me porte au sublime Ma substance, révélée, mais dans l'amertume et les maux Que les spectres vacants ne planent jamais si haut Domaines sacrés, aspirez (inspirez) ma divinité Dans l'ivresse d'une grande et antique unité 06. Instables
L'omission des édens factices
Immuables pieusement jetés Aux loups des mondes instables Et voici l'aube insane! L'angoisse des rois aux racines trop longues Quand l'ivre turbulence émane Dessinant les lignes d'une autre trame L'esprit de l'infini réclame la faille Un serpent y agite ses flammes Malédiction... nos soleils en ruines Masques rongés par la rupture latente Le déclin des ordes, canevas D'une implosion enivrante Le cours de la fissure suit le cours du temps O consciences, systèmes et masses Voyez vos pas qui s'effacent D'une grande lutte les éphémères traces Conciliant le torrent et le sage J'ai maudit les eaux qui stagnent Discernant l'obscur élan des âges 07. Le Seuil Ardent
Flamme vacillante, l'être court à sa nuit
L'abîme profond submerge mon corps De ce bord, tant d'angoisses ont fané mon pouvoir Brisant la vue des nouveau rivages Entraves à ma flamme et mon vol Les brumes voilent, voilent ma voie Abîme sans gloire, dieu des sans-visions Devant ta frontière ils se prosternent Quand je réclame la croissance de ce que je discerne Renaître au-delà de ce gouffre inerte... Disparais! Fantôme d'un possible contenu Surgis! Expérience du feint inaccessible Entre ces murs étroits, l'affranchi n'agit plus Mais souffre le poids de sa perte Songeant aux joies de l'encor imperceptible L'absolu qui m'accable doit être révolu La moisson fertile brille au-delà de l'issue L'ivresse disperse les sphères où leur vérité réside Une réalité close n'est que le masque du vide Flamme vacillante, l'être entier s'éveille enfin Sans cesse menacé par ce qui le contient 08. Abyssale
"O moi, porte-parole de la souffrance
De la vie et du cercle" J'aspire à l'homme de la prochaine aube Que dans les virages de l'aigle Face aux boucles de ma sagesse S'enlacent le cercle et mon sort Pour que brille l'anneau sigilaire Année de l'éternité... Car je danse sur cet unique présent Là où convergent les grandes phases du temps Que ce qui se fixe ne soit pas ce "toujours" Qui dans ce qui vient réclame le retour... Sans cesse, sans cesse le "passer" Fuit ce que ma volonté nie Détresse, détresse, la puissance Déprécie ce que la terre a bâti Oh convalescence éternelle Plénitude inépuisable de la vie Ce vers quoi se tourne ma nostalgie... Car c'est aux cycles que je dois ma lueur D'un "passer" qui demeure et jamais ne se meurt Et n'aie crainte, mon précieux ami nous y retrouverons Apaisés par sa venue, à l'identique nous reviendrons "O moi, porte-parole de la souffrance De la vie et du cercle Je t'appelle ma pensée la plus abyssale" 09. Oui
[Instrumental]
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